vendredi 21 avril 2017

Bilan post-République

Une semaine que nous sommes revenus sains et saufs de Puerto Plata. Je m'étais inquiétée pour rien. La nourriture était excellente et aucune bactérie E-Coli n'est venue s'établir dans l'un ou l'autre de nos boyaux. Un soleil omniprésent, une chaleur enveloppante, un site paradisiaque où côtoyer flamants roses et orchidées faisait partie du quotidien. La perfection! Puisqu'il n'y avait aucune raison logique d'angoisser, il a bien fallu que je m'en invente malgré moi... 

Première vision du tout premier déjeuner au buffet: une dame qui tranche une baguette de pain en la tenant avec une serviette de table. Enfin, quelqu'un qui sait vivre et qui connait le protocole hygiénique à adopter dans ce genre d'endroit. Pour peu et j'allais la féliciter. Elle m'a apaisée. Ma hantise du buffet venait de s'adoucir... jusqu'à ce qu'elle se retourne pour me laisser admirer le filet de morve claire qui lui pendait au nez. 6 à 7 centimètres au moins. Elle m'a souri d'un air contrit. "J'morve assez depuis que j'suis arrivée ici!" Puis elle s'est essuyée du revers de la main. La main qui avait tenu le couteau. Qui allait tenir l'anse du pichet de jus, les pinces à fruits, la cuillère à céréales. Haut-le-coeur. J'ai fait de ma bouteille de Purel mon essentiel du buffet et j'ai enfilé d'imaginaires oeillères. 

Dans un autre ordre d'idées, j'ai mis un peu plus de deux jours avant de nous permettre de manger des fruits frais tranchés. J'ai laissé le temps à mon amie d'en manger pour voir si elle allait être malade. J'ai honte. Mais en même temps, je ne l'ai pas forcée. Je l'ai juste... observée. Consciencieusement. Tout comme j'ai étudié la méthode de travail du cuisinier qui les coupait. À un moment, j'étais lasse des bananes et des mandarines en canne. Alors je me suis lâchée lousse avec l'ananas! Ça s'est bien passé.

Comme la plupart des mamans, j'ai la culpabilité facile. Et l'alimentation est, dans mon cas, une source assez principale de ce sentiment malsain. À chaque soir, je révise mentalement ce que mon fils a ingurgité dans sa journée et j'évalue le tout. Si je ne suis pas satisfaite, je prévois des ajustements pour le lendemain. Plus de légumes, moins de sucre, moins de lait, ajout de protéines. Plus fort que moi. Pour les vacances, je m'étais donné comme objectif de décrocher un peu. Le laisser manger ce que j'avais moi-même mangé toute ma jeunesse sans plus mal m'en porter. Je l'ai donc regardé engouffrer son premier bol de Froot Loops. Boire sa première sloche. Manger 2 desserts à chaque repas. Difficile mais comme c'était circonstanciel, j'ai pu me raisonner et me dire que ce poison allait bientôt être dilué par mon tofu grillé, du poulet bio ou une quelconque soupe aux légumes que je mijoterais amoureusement. J'aurais aimé ne pas tenir le décompte des grammes de sucre et juste profiter naïvement de la vision des cocotiers en sirotant une sangria. Mais... je suis pas comme ça. Je voudrais. Mais je peux pas.



-Maman, elle goûte fort la crème glacée.
-C'est aux raisins secs, c'est une saveur que tu connais moins. Mange, c'est bon.
Une bouchée, deux bouchées...
-Mais elle goûte fort.
-Ça doit être le goût de la salsa qui est resté dans ta bouche.



Alors qu'il en était à gratter le fond du bol, j'ai décidé de goûter. Sa langue n'avait pas eu la même vigueur habituelle à tout lécher. Oui, je remarque ces détails. Je remarque SURTOUT ce genre de choses. OH-MY-GOD! À peine 3 ans et il venait de boire son premier shooter. Dans les Caraïbes, le bar à crème glacée permet au rhum de forniquer avec la gomme balloune, la pistache et la fraise. Normal. (!!!) J'ai pensé à cette dose d'alcool tout l'après-midi... Jusqu'à ce qu'il avale une tasse d'eau de piscine. Merde. J'avais réussi à lui donner sa douche sans qu'il avale la moindre goutte d'eau et voilà qu'il venait d'en prendre toute une lampée! J'en suis devenue toute molle. Mais je n'allais pas laisser la panique m'envahir. L'eau devait contenir du chlore. Beaucoup de chlore même pour empêcher l'urine de la pataugeoire de faire fondre nos maillots. Les bactéries de cette eau non-potable ne pouvaient sans doute pas y survivre très longtemps. Une vision de chlore enrobant l'estomac de ma progéniture me rassurait. Je suis demeurée à l'affût de tout bruit suspect provenant de son postérieur, mais non, rien. Ça m'aura au moins changé les idées de la glace au rhum... 

Voilà! Outre ces petits pépins et ma propension à nous enrober de crème à FPS 50 aux demi-heures et à être over-consciente du petit os qui pointe au milieu de ma poitrine lorsque je porte mon maillot à pois, je pense avoir assez bien géré le tout. Je pense...  






mercredi 29 mars 2017

Toc-toc!

Trouble obsessif-compulsif. C'est la fuite du cerveau en quelque sorte. Face à l'anxiété, l'esprit décide de faire l'autruche par rapport à la source réelle de stress. Au lieu d'analyser le pourquoi de l'anxiété et le gérer, la tête prend l'option facile: faire diversion avec une pensée simple qui nous pousse à effectuer un geste, un rituel réconfortant. Le corps enregistre l'apaisement apporté par le rituel et donc le cerveau ramène de façon plus que récurrente cette même pensée pour obtenir le résultat de détente. 

Cercle vicieux. 

À l'adolescence, la compulsion ne se voyait pas. Tout se passait dans ma tête. Lorsque l'anxiété se pointait, je dérivais automatiquement vers le calcul du nombre de lettres des mots. Les mots que je lisais sur une affiche, que j'entendais dans l'autobus... Si j'arrivais à un nombre pair, une quasi-zénitude m'envahissait. Impair, ma gorge se serrait et je passais à l'étape suivante: reprendre le mot et le placer dans une phrase pour ensuite compter les lettres de la phrase. Toujours dans le but d'arriver à un nombre pair. Pénible. Usant. 

J'ai lutté très fort pour m'empêcher de glisser constamment dans ma lubie. Et j'ai fini par réussir. Malheureusement, le toc est une condition. On a beau en éliminer un, notre tête finit par nous jouer des tours et nous en sortir de nouveaux. J'ai eu droit à de magnifiques comportements dignes de mention:

-Fredonner de petites ritournelles sans paroles. J'ai cru pendant des mois le faire dans ma tête, jusqu'à ce que ma mère me demande c'était pourquoi les petits bruits de singe que j'émettais sans cesse.  

-Gratter ma cuisse droite. Non mais gratter là!! Pas idée de la force que je pouvais y mettre. Un jean pouvait résister... 3 semaines? 1 mois? J'ai réussi à arrêter ce toc après une soirée de juin passée en short, où je suis revenue à la maison avec une cuisse ensanglantée.

-La tuile. La foutue tuile!!! Besoin frénétique d'y toucher. D'y passer mes ongles. Plus fort que moi. Si assise au resto, je voyais une pièce tentatrice au loin (une belle ardoise bien crayeuse par exemple), j'inventais une raison de me lever pour aller y toucher. Absurde. Si je "n'obéissais" pas, j'entrais pratiquement en transe. Ne pensais qu'à ça, ne pouvais me concentrer sur rien d'autre. Alors mieux valait succomber pour en finir. Je me fâchais. Me trouvais stupide. J'avais surtout tellement honte quand quelqu'un s'apercevait de mon stratagème!

Je terminerai en rafale avec le "flashage" de la lumière de salle de bain, le "barre-débarre" la portière de l'auto, le traçage de lettres à l'infini avec un stylo, le nettoyage compulsif de la toilette, éviter de toucher les poignées de porte... et tout le reste que je préfère oublier!

Alors ceux qui se trouvent bizarre et qui ont honte de leurs petits travers, rassurez-vous, il y a pire... Et c'est pas plus mal au final!



Parce que je vais bien maintenant. La thérapie cognitivo-comportementale m'a permis d'enrayer tout ça à 90%. Quelle libération! Une fois que j'ai pris conscience de toute l'énergie que le toc m'avait volée, c'était à se demander comment j'avais bien pu étudier, obtenir mes diplômes, travailler, avoir une vie sociale!

Alors courage à vous âmes tourmentées, il y a de l'espoir!!

mercredi 22 mars 2017

Ma première fois

C'était en 2006. En Pologne, près de Cracovie. Une visite de la mine de sel de Wieliczka. Toute guillerette sous le soleil de juin, j'entrais dans le bâtiment principal vêtue de mon pantalon cargo beige, appareil photo au cou, sac à dos MEC bien ajusté aux épaules. Une vraie. 

Un petit groupe de touristes s'est formé autour d'un guide pour débuter la visite. Nous étions une douzaine, prêts à amorcer la descente vers ce joyaux de l'UNESCO. Au début, nous dévalions un escalier assez large pour deux personnes. J'ai conservé ma naïve gaieté sur plusieurs mètres. Jusqu'à ce que le guide commence à nous faire prendre conscience de la profondeur. 


"Nous sommes à 10 mètres sous terre". Puis 20. 30. 40... À un moment, nous nous sommes arrêtés. L'escalier devenait très étroit, ne permettant le passage que d'une seule personne à la fois. Nous étions immobiles à écouter les consignes du guide avant de poursuivre. Immobiles. Sous terre. Les murs de la cage d'escalier ont commencé à se resserrer. Je peinais à respirer. Je devais sortir de là! J'ai bousculé 2 ou 3 personnes qui se trouvaient derrière moi pour pouvoir remonter. Je n'avais plus de cerveau. Qu'un instinct de survie! Avec le recul, ça me fait comprendre comment on peut malheureusement en arriver à piétiner un être humain lors d'un mouvement de foule.

"Voyons! Qu'est-ce que tu fais???? Attention!"

Le copain de l'époque. Je l'avais poussé lui aussi.

"Je peux plus respirer! Faut que je sorte!!!"

Soudainement, ma vision s'est embrouillée. J'avais les jambes en coton. Ma gorge ne laissait passer qu'un mince filet d'air.

"Calme-toi! Tu peux pas remonter!! Pis donne-moi ton sac!"

Je tenais les ganses de mon sac à dos comme s'il eût s'agit d'un parachute nécessaire à ma survie.

"J'ai dit donne-moi ton sac!!"

Il m'a saisie par les épaules de façon brusque et m'a regardée droit dans les yeux. 

"C'est juste dans ta tête. Tu peux respirer. Tout le monde autour respire. Il y a assez d'air pour tout le monde. Calme-toi. Ça va aller."

Okay, oui, assez d'air pour tout le monde. Assez d'air pour tout le monde. Même pour moi. Une gorgée d'eau. Inspire. Expire.

J'ai poursuivi la descente en massacrant la main du chum. Et en maudissant le guide et son sourire de fierté à l'annonce de chaque profondeur. "Vous réalisez que vous êtes maintenant à 110 mètres sous terre?" J'essaie justement pas, maudit cave!!!! J'ai quand même eu 2 secondes d'extase devant la beauté de la cathédrale. Après je voulais juste en finir. Envoyez gang de gosseux!!! Assez les photos! On y va calvaire!!! Assez d'air pour tout le monde. Assez d'air pour moi aussi. Expirer par le nez. Regain de panique... Je m'accroupissais au sol aux 30 secondes. Le décor valsait. Je me sentais prise au piège.




Je suis demeurée dans cette sorte de transe, au bord des larmes, le souffle court, jusqu'au musée. À 135 mètres sous terre! La rage a alors pris toute la place. Si y'en a un tabarnak qui commence à magasiner des souvenirs... Je réponds plus de moi! Je veux décâlisser!!! Je veux remonter! Remonter... Par où on remontera? Pas l'escalier du début!!!!

"Chum, on peux-tu laisser faire les cartes postales pis le p'tit jus gratis? J'suis pu capable!!!"

La remontée se faisait dans un réel ascenseur de mine. Une cage où deux personnes de taille normale peuvent se "squeezer" en attendant que le système de poulie les remonte au niveau du sol. J'ai fermé les yeux. 

Depuis ce jour, j'ai de la difficulté à ne pas paniquer lorsque je suis dans un endroit que je ne peux quitter facilement pour retrouver l'air extérieur et la terre sous mes pieds. Ça me prend souvent par surprise. Je tente de me concentrer sur autre chose. Je me répète qu'il y a assez d'air, je regarde les autres qui sont parfaitement calmes. Parfois ça fonctionne. D'autres fois, non. Ma mère pourrait vous raconter l'Empire State Building. Arrivée sur la passerelle, je me suis mise à ramper au sol dans la foule pour atteindre l'ascenseur afin de redescendre au plus vite!! Peut-être que si je pouvais revoir le film de mes prouesses, ça m'aiderait. Du moins ça me ferait rigoler. 

Je me déçois souvent. En même temps, j'essaie d'en tirer de la fierté du fait que j'ai quand même le courage d'essayer.

mardi 14 mars 2017

La parfaite liste d'une névrosée de la gastro

La vache! Elle s'est encore pointée. Deuxième fois cet hiver. Paraît qu'à la naissance d'un enfant on reçoit en prime un abonnement gratis à la gastro. Pas eu l'occasion de l'annuler. Trop occupée que j'étais à vouloir mettre fin à celui des poches sous les yeux.

La gastro c'est ma hantise. Je gère rhume et otite comme une championne, mais le vomi... Je suis émétophobe. Je l'expliquais justement ici en novembre dernier:



Alors voilà que dans la nuit de jeudi à vendredi, j'ai assisté fiston malade pendant plus de 2 heures. Je suis demeurée relativement calme. Faut dire que je n'avais pas lésiné sur la planification de l'événement. Je l'avais bien en tête. Le set up gastro s'est donc fait en moins de 5 minutes. Voici ma liste que vous pourrez imprimer et faire plastifier (ou laminer) pour l'afficher sur la porte de votre salle de bain.



-Bol à vomir (Prière d'en avoir un qui ne sert qu'à cela, sinon ne m'offrez plus jamais de chips).

-Lingettes pour la bouche (La débarbouillette n'est pas assez hygiénique dans ce cas).

-Lingettes de désinfection (De type Lysol à senteur assez neutre pour ne pas augmenter la nausée de l'être concerné).

-Sac de plastique refermable (Pour jeter IMMÉDIATEMENT les lingettes hautement contaminées). 

-Sac de plastique refermable supplémentaire (L'autre pourrait se remplir plus rapidement que prévu ou être percé).

-Eau de javel (J'aime bien le format géant de chez Costco).

-Couverture (N'utilisez pas votre favorite. Ainsi vous ne l'associerez pas à ce malheureux événement dans le futur).

-Thermomètre (Ayez aussi un papier et un crayon pour noter la prise de température aux 10 minutes. Question d'avoir une historique si vous devez appeler le 911 en cas de détérioration dramatique de l'état du patient). 

-Pompe à savon bien remplie (Moi je la vérifie de toute façon au quotidien. Chaque fois que je me brosse les dents).

-Essuie-tout (Les serviettes lavables pourraient conserver de graves traces du virus qui vous contamineraient quelques jours plus tard alors que vous pensiez vous en être sauvés).

-Gastrolythe pour la réhydratation (J'achète celui en sachet. Si pratique! J'en trimballe toujours dans mon sac; dans la même pochette que les Tums, l'ibuprofène, l'acétaminophène, le Gravol, les pansements, le désinfectant, les tampons, les protège-dessous, les crayons de cire, les barres tendres, les mouchoirs, le baume à lèvre, la crème à mains et les lingettes).

-Verre d'eau (En plastique pour être certain de ne rien casser et de devoir quitter les lieux pour ensuite contaminer le reste de la maison. Un confinement est de mise jusqu'à ce que tout soit terminé et désinfecté).

-Gel anti-bactérien (Le gros format avec une pompe pour éviter de toucher au bouchon à chaque fois).

-Masque bleu (Si votre enfant en tolère la vision et qu'il n'a pas trop peur).

-Un élastique pour attacher vos cheveux (Quand les vomissements auront cessés, vous pourrez les laver à grands jets sous la douche).

Alors voilà. Si quelqu'un constate un manquement à cette liste, prière de m'en aviser. Un erratum sera alors émis.


jeudi 2 mars 2017

L'art d'appréhender des vacances.

J'ai quand même eu trois minutes d'excitation à l'idée de m'exiler au sud avec ma bonne amie. Trois minutes où j'ai imaginé le turquoise de la mer, les couchers de soleil flamboyants. Un mojito bien frais. Même deux. Les joues de mon fils barbouillées de jus de melon...  J'allais me rappeler le clapotis des vagues quand mon cerveau m'a rejoué le visage de fiston. Stop le rêve! Reviens un peu en arrière... Ton fils! 

Avec quelle eau la pelure du melon d'eau imaginé avait-elle été nettoyée? N'y avait-il pas une procédure à suivre, une lettre de consentement à obtenir du papa pour pouvoir partir seule avec un enfant? Ses vêtements de l'été dernier ne lui feraient certainement plus. Trop tôt pour les maillots dans les magasins? Et les chaussures? Un enfant de trois ans pouvait-il prendre du Imodium? L'image d'une toilette pleine de merde venait de remplacer mon idyllique visualisation.



Une visite sur le site de santé Canada m'a permis d'apprendre que le choléra était de plus en plus présent en République Dominicaine depuis 2010. Le choléra! Je croyais que cette maladie était demeurée sur le navire de Jacques Cartier. Naïve. Pas trop inquiète pour moi. Je connaissais les précautions à prendre. Mais pour mon gars... Je le voyais déjà foncer vers le buffet en courant! Et comment lui donner une douche sans qu'il en ait dans la bouche?  

--Amie, je vais laver fiston à la débarbouillette pour être certaine qu'il n'avale pas d'eau.

--À la débarbouillette? Pendant une semaine?!

--Oui...

--Pauvre loup!

--Ouin... j'avoue...

M'imaginer frotter son corps englué du mélange sable - crème solaire - huile à moustique avec une débarbouillette n'était peut-être pas la solution la plus gagnante... Alors quoi? Un masque!!!! Un masque de chirurgien bleu. J'en avais à la maison. Toujours prête en cas de gastro! J'aurais qu'à lui mettre un masque. Un sentiment de fierté apaisait mon rythme cardiaque. Problème réglé. Vraiment? Tu penses qu'il va le garder le beau gros masque en papier qui pique?? Je risquais plutôt de lui causer un traumatisme encore plus grave que la tourista!!

--Écoute, il est pas le premier enfant à prendre des vacances dans le sud! On va lui expliquer, ça va être correct. T'es en train de me faire stresser avec tes histoires! Hey... on s'en va dans un tout-inclus!!!

Phrase assassine dont j'avais toutefois réellement besoin pour me ramener sur terre. Je ne veux pas contaminer mon entourage avec mes angoisses. Je ne me rends pas toujours compte de l'effet que ça peut avoir sur les autres. Trop prise dans ma tête. Merci Amie de m'avoir donné l'heure juste!! Moi qui avais fait l'Europe sac au dos, en dormant dans les endroits les plus "crad", voilà que je paniquais pour une semaine dans un 4 étoiles. D'autant plus que chaque jour serait celui de la marmotte. Rien pour stresser. 

Alors voilà, j'ai pris rendez-vous dans une clinique du voyageur pour que fils reçoive son vaccin contre l'hépatite. Je discuterai avec l'infirmière des médicaments à apporter pour lui en cas de besoin. ET je me lancerai avec joie dans une séance de magasinage pour lui dénicher de jolis vêtements de plage! Inspire, expire. Je pars en vacances, pas à l'abattoir.

Je passerai probablement la moitié de mon temps à l'enrober de crème solaire, lui désinfecter les mains et surveiller ce qu'il ingurgite, mais bon... Avec quelques gorgées de mojito, j'ai quand même espoir de pouvoir ressembler à ceci:


mardi 28 février 2017

Bienvenue!

TAG. Trouble Anxieux Généralisé. J'ai ça. Je suis cela, en quelque sorte. J'ai eu une longue période de déni, mais finalement, il s'avère plus pratique d'accepter le diagnostic. Phobies, TOC, crises de panique: tous dus au TAG. Un seul problème. Moins angoissant.

Avec une thérapie cognitive-comportementale et une médication légère, je gère relativement bien mon cerveau hyperactif. Et pour les nombreuses fois où ça dérape, j'ai décidé d'en rire. L'autodérision est un puissant traitement. 

J'écris ce blog dans le but d'aider les personnes aux prises avec la maladie mentale à se sentir moins seules. À dédramatiser. J'espère aussi aider leur entourage à mieux les comprendre. La honte nous empêche souvent d'exprimer ce qui se passe dans notre tête. Pourtant, c'est la clé pour s'accepter et obtenir l'aide appropriée. 

Ici, il n'y aura pas de tabou. Mais beaucoup de rires, de légèreté et d'ouverture.

Bienvenue dans mon monde! 

Un avant-goût de mon premier article: Bientôt je partirai dans le Sud avec fiston. Après avoir visité le site de Santé Canada, j'ai paniqué. Zika. Choléra. Vols. Criminalité. Séismes. Depuis, mon cerveau me sert de savoureuses solutions pour que je puisse nous prémunir de ces imminentes catastrophes... ouf!!